Linky : une surfacturation dès 2023 en cas de refus




Le 14 Décembre 2022, par Paolo Garoscio

Le déploiement de Linky, le compteur connecté, continue en France. Et cette opération prend une dimension stratégique à l’heure du risque de délestages. Néanmoins, certains ménages y sont opposés… et ils ont refusé l’installation du compteur connecté. C’est leur droit… mais ça risque de leur coûter cher dès 2023.


Une surfacturation en cas de refus de Linky

Selon le magazine Challenges, il y aurait en France encore 3,8 millions de compteurs d’ancienne génération. Des compteurs qui n’ont pas été changés… à cause du refus des ménages concernés. Car le déploiement de Linky est officiellement terminé, et ce depuis près d’un an. Or, selon Challenges, celles et ceux qui ont refusé l’installation vont être surfacturés dès 2023.

Enedis prévoit en effet de faire payer une somme forfaitaire de 5 euros par mois environ (61 euros sur un an) tous les ménages qui n’ont pas Linky. La raison ? Le surcoût lié à l’enregistrement des données de consommation. Car avec Linky, plus besoin de faire la tournée de compteurs : toutes les données sont directement envoyées à Enedis, qui les renvoie à son tour aux divers fournisseurs de France.

Deux ans de marge avant une surfacturation définitive

La surfacturation interviendra, selon les informations du magazine, dès janvier 2023. Avec toutefois deux ans de plus pour y échapper. Pour ce faire, les ménages n’ayant pas installé Linky doivent réaliser au moins un auto-relevé par an. Cela aura pour effet d’annuler la surfacturation… mais ce ne sera pas éternel.

En effet, cet échappatoire ne vaut que pour 2023 et 2024. Dès 2025, la surfacturation de 61 euros par an sera effective dans tous les cas, que les ménages aient, ou non, réalisé un auto-relevé de consommation d’électricité.

Naturellement, cette pénalité financière ne s’applique qu’aux ménages ayant refusé formellement l’installation de Linky. Certains ménages n’ont en effet pas pu recevoir le compteur connecté pour des raisons techniques. Ils ne sont donc pas tenus responsables des frais engendrés et ne sont pas surfacturés. Ni entre 2023 et 2024, ni ensuite.